dimanche 20 novembre 2016

#RDVAncestral - Rencontre avec Marie NOURRI

Le rendez-vous ancestral (#RDVAncestral) est un rendez-vous mensuel initié par le généalogiste professionnel Guillaume Chaix. Il a lieu tous les troisièmes samedi du mois et consiste en l’écriture d’une rencontre avec l’un de nos ancêtres.


Pour la première fois, je vais m'essayer à l'exercice et vais partir à la rencontre de Marie Nourri qui en cette année 1829 a fêté ses 35 ans.


Bonne lecture et merci de votre indulgence.



Nous sommes à Hauville, une commune de l'Eure. Elle se situe sur le plateau du Roumois au nord du département. La forêt de Brotonne borde la commune au nord et la Seine passe à l'est à 2 kilomètres.


Il fait doux en cette après-midi de fin août 1829. J'approche de ta maison et me demande si j'oserai t'aborder...

J'arrive peut-être mal, tu as enterré il y a quelques jours ton dernier petit, Victor n'aura pas atteint les 5 mois.

Tu es là, assise au soleil devant ta maison et tu regardes avec tendresse tes 4 petits qui jouent dehors.

Ton mari Guillaume n'est pas là, il est parti chez un client pour confectionner un vêtement, il est tailleur d'habits.

A quoi penses-tu ?

Penses-tu à ton premier petit Victor, parti il y a un peu plus de 4 ans alors qu'il n'avait que 4 mois. Penses-tu à lui quand tu regardes son jumeau Boniface qui aura bientôt 5 ans ?
Il s'entend bien avec son grand frère Jean qui lui aura bientôt 6 ans, Jean qui prend son rôle de grand-frère très à cœur et invente les jeux auxquels ils jouent tous les 2.

Penses-tu à Emmanuel que tu as à peine eu le temps de chérir, 6 petites semaines avant de devoir lui dire au revoir presque 2 ans auparavant ?

Tu ris en voyant tes deux petites jumelles Louise et Victoire qui du haut de leur 3 ans et demi essaient d’attraper les poules.
Et tu penses à la journée éprouvante de leur naissance ! Louise était arrivée à l'aube, à 5h30 un froid matin de février. Victoire t'avait fait attendre et certainement souffrir un peu et n'était arrivée que dans l'après-midi, à 16h.
Au moins, Georges et Boniface avaient été plus rapide et étaient arrivé un matin de fin octobre avec juste une heure d'intervalle
Imaginais-tu le jour de ton mariage que tu aurais 2 paires de jumeaux ?


J'observe cette jolie scène familiale et n'ose m'avancer. Que pourrais-je te dire ? Que je suis l'épouse du petit fils de la petite fille de ta petite fille ? Tu trouverais sûrement cela bien étrange...


Tu te lèves, il va être l'heure de préparer le repas du soir.

Tu me vois, je te fais un signe de la main auquel tu réponds, un peu intriguée de me voir là...

Je continue mon chemin, je préfère ne pas te déranger et te laisser avec ta famille.

D'ailleurs j'aperçois Guillaume qui rentre, je le salue et il me répond tout aussi intrigué que tu l'étais.

Je me retourne, les enfants sont heureux de retrouver leur père. Guillaume prend ses filles dans ses bras et rentre dans la maison avec les garçons, la porte se referme sur la petite famille.


Je continue mon chemin et décide de profiter de la douceur de cette soirée d’août avant de rentrer.



Guillaume COLOMBEL et Marie NOURRI se marient le 12 juillet 1821 à Hauville, il a 34 ans, elle en a 28.
Ils auront 7 enfants :
- Jean né le 19 novembre 1823
- Victor et Boniface (l'ancêtre de mon mari) nés le 22 octobre 1824, Victor décède le 21 février 1825
- Louise et Victoire nées le 2 février 1826
- Emmanuel né le 20 septembre 1827 et décédé le 2 novembre 1827
- Victor né le 21 mars 1829 et décédé le 16 août 1829


Guillaume avait un frère jumeau.

jeudi 3 novembre 2016

Parcours militaires (2/3) : les 5 fils

Cet article fait suite à celui-ci : Parcours militaires (1/3) : le père

Pour mémoire : André LABAUNE et Marie ROY se sont mariés en 1883 et ont eu 5 fils :
- Louis en 1884
- Claude en 1885
- Jean en 1888
- Louis Henri en 1891
- Jean Claude en 1892

Appartenant à la classe 1904, le premier des 5 fils appelé sous les drapeaux est Louis.
Il est plus grand que son père, il mesure 1m72. Il a les cheveux et les sourcils blonds, les yeux bleus, le front couvert, le nez et la bouche moyens, le menton rond et le visage ovale.
Il sait lire, écrire et compter.
Il effectue son service dans l'armée active au 26e Régiment de Dragons, une unité de cavalerie, du 9 octobre 1905 au 12 octobre 1907.

Claude fait partie de la classe 1905 mais il sera ajourné d'un an car son frère aîné étant au service, il est soutien de famille. Début 1906, au moment du conseil de révision qui décida de l'ajournement, ses jeunes frères ont 18, 15 et 14 ans.
Claude mesure 1m64, il est blond aux yeux bleus, le nez ordinaire, la bouche moyenne, le menton rond et le visage ovale. Il porte une cicatrice à la joue droite. Il a le même degré d'instruction que son frère ainé.
Claude part à son tour le 9 octobre 1907, 3 jours avant le retour de son frère. Il intègre le 29e Régiment d’Infanterie. Il reviendra le 25 septembre 1909.

Puis c'est au tour de Jean d'être recensé : il mesure 1m64, il est comme son père châtain aux yeux gris. Nez et bouche moyenne, menton rond et visage ovale : il semble ressembler à ses frères.
Jean effectue son service du 1er octobre 1909, juste quelques jours après le retour de son frère Claude, au 24 septembre 1911 au 8e Régiment de Chasseurs en tant que cavalier de 2e classe.

Ainsi, d'octobre 1905 à fin septembre 1911, André et Marie auront en permanence au moins un de leurs fils sous les drapeaux.

Louis Henri est châtain clair aux yeux bleu foncé et mesure comme ses frères 1m64, il appartient à la classe 1911 mais il sera ajourné pour cause de faiblesse et transféré à la classe 1912 et n'intégrera l'armée active que le 1er octobre 1913.

Jean Claude, châtain clair aux yeux marrons foncé mesurant 1m65, est quant à lui incorporé le 9 octobre 1913.

Les 2 plus jeunes frères appartiennent au 10e Régiment d'Infanterie.


Puis le 1er août 1914 la France décrète la mobilisation générale et le 3 août, l'Allemagne déclare la guerre à la France.

Sources : 
Site internet des archives départementales de Saône-et-Loire : Registres matricules militaires et registres d'état civil


vendredi 21 octobre 2016

Reprendre sa généalogie ?

Reprendre sa généalogie à zéro est la question que posait Elise du blog« Auprès de nos racines » début 2015 suite au challenge « Genealogy Do-Over » lancé par l'américain Thomas MacEntee.

La lecture de son billet m'a fait cogiter. En effet, quand j'ai débuté la généalogie, je n'avais pas la rigueur acquise au fil des ans ; je ne notais pas forcément mes sources, je ne reconstituais pas les fratries (j'en ai compris l'utilité que bien plus tard...)....

Mais tout oublier pour recommencer à zéro me paraissait un peu rude quand même, oublier tout le travail de ces presque 20 dernières années était inenvisageable pour moi.

Mais pouvoir « sourcer » toutes les infos contenues dans mon arbre me paraît par contre essentiel pour pouvoir attester la réalité de ce tout que j'ai trouvé.

C'est pourquoi j'ai entrepris un travail de vérification de mon arbre : je suis pour l'instant repartie de ma maman, je reconstitue les fratries oubliées, je note mes sources, je corrige les quelques erreurs que je trouve.

Si j'ai décidé de repartir de ma maman c'est aussi parce qu'une partie des infos n'est pas de moi, j'avais récupéré l'arbre entrepris par mon oncle. Je n'ai donc, pour pas mal d'ancêtres, aucune source, aucune fratrie, aucun témoins...
Et sachant que l'arbre de maman est complet sur 7 générations, ça fait déjà un sacré boulot !

J'ai donc commencé cette vérification depuis une semaine ou deux et pour l'instant, son arbre est vérifié et sourcé sur 2 générations.

Et encore, je ne vérifie pour l'instant que la base de toute généalogie, à savoir les actes de naissance, mariage et décès.

Je profite de cette vérification pour recenser tous les contrats de mariage dans l'espoir de pouvoir aller les consulter un jour aux archives départementales et en savoir un peu plus sur la vie de mes ancêtres.

J'essaie aussi de consulter, quand ils sont présents en ligne, les recensements de population et les fiches matricules.

Bref, non seulement je vérifie mais j'essaie aussi d'étoffer pour en savoir un peu plus leurs vies quotidiennes.

J'ai conscience que j'entreprends un travail énorme, certainement celui de toute une vie mais je ne suis pas pressée, mes ancêtres m'attendent patiemment.

dimanche 2 octobre 2016

Parcours militaires (1/3) : le père

André LABAUNE naît le 13 mars 1855 à Saint-Vincent-Bragny en Saône-et-Loire.

A son recensement en 1876, il est jugé bon pour le service. Il est de petite taille, il ne mesure que 1m55. Il a les cheveux et les sourcils châtain clair, les yeux gris, le front ordinaire, un nez fort, une bouche petite, un menton rond et un visage plein.

Le 12 décembre 1877, il part effectuer son service au 21e Régiment d'Infanterie en tant que soldat de 2e classe.

Le 9 janvier 1881, il est atteint d'un coup de pied de cheval à l'épaule gauche, sans gravité. Il est envoyé en congé le 5 octobre 1881.
Il passe dans la réserve de l'armée active le 1er juillet 1882.

C'est donc en tant que réserviste de l'armée active qu'il épouse Marie ROY à Issy-l'Évêque le 3 février 1883.

Du 25 août au 24 septembre 1883, alors que Marie est dans son 6e mois de grossesse, il part accomplir une période d'exercices au 29e Régiment d'Infanterie .

Louis, son premier fils, naît le 2 janvier 1884.

Alors que Marie est de nouveau enceinte et que son premier fils a 20 mois, il part effectuer une seconde période d'exercices du 25 août au 21 septembre 1885, toujours au 29e RI.

Claude naît le 28 décembre 1885.

Le 1er juillet 1886, il passe dans l’armée territoriale, il est affecté au 63e Régiment Territorial d'Infanterie.

Mon arrière-grand-père, Jean, naît le 21 mars 1888.

Alors que ses fils ont 5 ans et demi, 3 ans et demi et à peine plus d 'un an, il part effectuer une troisième et dernière période d'exercices au 33e Régiment Territorial d'Infanterie du 29 avril au 11 mai 1889.

Son 4e fils Louis Henri naît le 26 mai 1891 et son dernier fils Jean Claude le 15 août 1892.

Il passe dans la réserve de l'armée territoriale le 1er novembre 1896 et est définitivement libéré du service militaire le 1er novembre 1902.

Sources : 
Site internet des archives départementales de Saône-et-Loire : Registres matricules militaires et registres d'état civil
Et merci à Généalanille qui a su me trouver le registre matricule d'André qui était classé à Labeaune

mardi 27 septembre 2016

Où es tu Jacques ?

Jacques LESECQ est né le 2 février 1787 à Échalou (Orne).

Il épouse Marie, Madeleine HESNARD le 23 décembre 1808 à Échalou.



De cette union, naîtront 9 enfants.
Mon ancêtre Marie, Joséphine est la dernière de la fratrie et naît le 7 décembre 1824. A sa naissance, son père est décédé.

Sur les actes de mariage de ses filles à Échalou dans les années 1840, Jacques LESECQ est dit décédé le 26 septembre 1824 à Messei (commune voisine d'Échalou). Sur ces actes de mariage, il est aussi précisé que l'acte de décès est présenté, ce qui, a priori, laisse peu de place au doute quand à la véracité sur les date et lieu de décès de Jacques.

Seulement voilà, le décès de Jacques LESECQ est introuvable dans les registres de Messei !!
Tout comme il est introuvable dans les communes alentour !



Alors, s'agit-il d'un oubli dans le registre ?
L'acte de décès présenté aux mariages des filles est-il faux ?


Voilà un mystère qu'il faudra résoudre en essayant d'explorer d'autres documents que les registres d'état civil...

mercredi 14 septembre 2016

Marie ?

J'ai déjà rencontré au sein d'une même fratrie plusieurs enfants portant le même prénom.

Ainsi mon arrière-grand-mère et ses 2 sœurs avaient toutes les 3 « Marie » en premier prénom à l'état civil. Usuellement, elles étaient appelées par leur second prénom : Augustine, Céline et Claire.

Mais je viens de rencontrer une famille dans laquelle tous les enfants (à part le premier), y compris les garçons, portent en premier à l'état civil le prénom de « Marie ». Et 3 des filles ont « Joséphine » pour deuxième prénom. Est-ce une dévotion particulière à la mère de famille ? Ou alors un manque cruel d'imagination ?

Jean GRAINDORGE et Marie, Joséphine LESECQ s'unissent le 22 février 1848 à Échalou dans l'Orne.
Sur le registre, la mariée signe « J. Lesecq ».

Entre 1849 et 1867, naîtront 9 enfants :
- Jean, Auguste : il signe « Auguste »
- Marie, Joséphine
- Marie, Pierre, Paul
- Marie, Mélanie, Frazie (déformation de Euphrasie ??)
- Marie, François, Arsène
- Marie, Joséphine, Eugénie
- Marie, Irénée, Adolphe : 2 prénoms féminins mais c'est bien un garçon, il signe « Adolphe »
- Marie, Isidore, Almire (un garçon)
- Marie, Joséphine, Léontine (mon ancêtre qui signe « Léontine »).

Que de Marie!! 

samedi 9 juillet 2016

Exploiter et croiser les ressources ou l'histoire d'un Leplanois

Je connais Myriam virtuellement depuis quelques années, on est « cousines » : son grand-père était le frère de mon arrière-arrière-grand-mère.
Puis l'autre jour Myriam m'envoie un message et me dit, en résumé : « Je ne connais rien de mon grand-père, Pierre Alcide LEPLANOIS, en sais-tu plus ? »

Je regarde mes notes : pour lui, je n'ai que ses date et lieu de naissance et ses date et lieu de décès indiqués en mention marginale sur son acte de naissance. Maigre....

Mais je ne pouvais me contenter de dire ça à Myriam, elle avait piqué ma curiosité et je voulais en savoir plus moi aussi !

Premier réflexe : internet. Je fais une recherche et je le retrouve sur Geneanet : mon Pierre Alcide est là , il y est fait mention d'une épouse, mais pas de date ni de lieu de mariage. Il y a aussi 5 enfants mais seulement deux sont associés à des dates et lieux de naissance.

J'ai alors l'idée d'aller consulter la fiche matricule de Pierre Alcide : il y est indiqué 3 adresses différentes dont la dernière correspond au lieu de naissance des enfants indiqué sur Geneanet. Sa résidence au moment du recensement militaire indiquée sur sa fiche me donne une adresse supplémentaire.

J'ai donc pour l'instant 4 lieux, je vais commencer par consulter les recensements.
Je vais débuter par le dernier, mentionné à la fois sur la fiche matricule et Geneanet. Et bingo, je trouve Alcide (c'est ainsi qu'il est nommé sur les recensements et qu'il signe les actes) et sa famille et cerise sur le gâteau, les années et lieux de naissances des enfants sont indiqués : j'ai donc un cinquième lieu !

Et je vais ainsi pister Alcide, sa femme et ses enfants dans les recensements des différentes communes mentionnées, jusqu'à celui où il n'y a pas encore d'enfants et un plus ancien, là où il vivait au moment de son recensement militaire.

Je passe alors à une ressource plus classique : l'état civil de la commune où Alcide et sa femme sont jeune couple sans enfant et bingo (oui, j'aime bien ce mot ;) ), je trouve le mariage !

Dans cette commune, je vais aussi trouver les naissances des 3 premiers enfants.

J'ai ainsi retracé les différents lieux de vie de Pierre Alcide depuis 1886 jusque 1911, ensuite les documents ne sont pas encore en ligne.

Voici donc le petit résumé de la vie d'Alcide que j'ai pu réaliser en quelques heures de recherche.


Pierre Alcide LEPLANOIS voit le jour le vendredi 12 juillet 1867 à 23h à Ségrie-Fontaine dans l'Orne au village de la Bagotière.
Il est le fils légitime de Pierre, Auguste LEPLANOIS, tailleur de pierre, âgé de 37 ans et de Modeste, Aline MALHÈRE, tisserande, âgée de 42 ans.
À sa naissance, il a pour frères et sœurs : Alexandre, Adrien (né en 1853), Léontine, Florentine (née en 1859, mon arrière-arrière-grand-mère), Paul, Modeste (né en 1862), Constant, Ulysse (né en 1865). Il restera le dernier de sa fratrie.

En 1886, à 19 ans, il est domestique dans le Calvados aux Moutiers en Auge, village des Grands Moutiers, chez une agricultrice, veuve de 33 ans, vivant avec son jeune fils de 6 ans.

En 1887, Alcide a 20 ans et c'est l'heure pour lui de la conscription. Courant janvier ou février 1888, il participe au tirage au sort qui lui attribue le n°100 dans le canton d'Athis. Le conseil de révision a lieu dans les mois qui suivent. Son numéro de matricule de recrutement est le 60.
Il a les cheveux et sourcils châtains clairs, les yeux bleus, un front ordinaire, le menton rond et le visage ovale, il mesure 1m55.
Son degré d'instruction indique qu'il sait lire et écrire.
Il ne fait pas de service actif, il est classé dans les services auxiliaires pour cause « d'incurvation du pouce de la main gauche ».

En 1889, il arrive à Montreuil-la-Cambe dans l'Orne en tant que domestique.

Il se marie le vendredi 22 août 1890 à 19h à Montreuil-la-Cambe avec Pauline, Émilienne ROBINE, la fille légitime de Louis, Théophile ROBINE et de Marie, Virginie MOULIN.

Émilienne est née le 28 juin 1872 à Nouainville dans la Manche et sa mère est décédée 2 ans auparavant, le 11 septembre 1888, à Montreuil-la-Cambe à l'âge de 51 ans. Elle est née en 1837 à Sainte-Foy-de-Montgommery dans le Calvados.

La mère d'Alcide, Modeste meurt le 24 décembre 1890 à 21h à l'âge de 66 ans, il est âgé de 23 ans.

Au recensement de 1891, il a 24 ans et il est installé avec sa jeune femme, Émilienne, âgée de 19 ans au village de La Tantinière à Montreuil-la-Cambe. Alcide est journalier cultivateur.

Le 22 juin 1891 à 9h naît le premier enfant du jeune couple, un garçon : Paul, Louis, Auguste.

Leur deuxième fils, Georges, Émile, René naît le 22 août 1892 à 3h mais un mois plus tard, le 28 septembre 1892, à 21h ce dernier décède et c'est Alcide qui en déclare le décès à la mairie.

Au recensement effectué en 1896 à Montreuil-la-Cambe, Alcide habite le village « Le Bois Cité » avec sa femme et son fils Paul âgé de 4 ans. Alcide est agriculteur fermier.

Le 20 juillet 1899, Émilienne perd son père, il est né en 1840 à Habloville dans l'Orne.

Le 13 septembre 1899 à 1h naît une fille Virginie, Hélène, Suzanne.

En 1901, Alcide a 33 ans et est installé à Bellou dans le Calvados au village « Les Vallées ».
Il est cultivateur. Il vit avec sa femme âgée de 28 ans, son fils Paul âgé de 9 ans et la petite Hélène âgée d'un peu plus de 1 an. L'oncle maternel d’Émilienne, Pierre MOULIN âgé de 66 ans vit avec eux.

Le 29 mai 1903 à 10h naît une fille Germaine, Juliette, Marcelle .

Alcide figure dans le recensement effectué en 1906 à Bellou. Il habite toujours le village «  Les Vallées » avec sa femme, ses enfants Paul, Hélène et Germaine et l'oncle d’Émilienne.

Entre 1906 et 1910, la famille déménage à Camembert dans l'Orne et le 20 novembre 1910 y naît une fille Renée, Jeanne, Suzanne.

Au recensement effectué en 1911 à Camembert, Alcide est domicilié au village « La Foucaudière » avec sa femme et ses 4 enfants Paul, Hélène, Germaine et Renée. Ils hébergent deux domestiques agricoles dont Céline POTTIER, la nièce d'Alcide et sœur de mon arrière-grand-mère.

Le 23 juillet 1913, Alcide est âgé de 46 ans et son dernier fils René, Georges, le papa de Myriam, vient au monde.

Le 17 février 1928 à 8h30 son épouse Émilienne meurt, Alcide est âgé de 60 ans.

Alcide LEPLANOIS est décédé le jeudi 24 octobre 1946, à l'âge de 79 ans, à Vimoutiers.

La carte des lieux de vie de Alcide :
1 – Ségrie-Fontaine, village de la Bagotière (naissance 1867)
2 – Les Moutiers en Auge – village Les Grands Moutiers (recensement 1886)
3 – Montreuil-la-Cambe – village La Tantinière (recensement 1891)
4 – Montreuil-la-Cambe – village Le Bois Cité (recensement 1896)
5 – Bellou – village Les Vallées (recensements 1901 et 1906)
6 – Camembert – ferme de la Foucaudière (recensement 1911)
7 – Vimoutiers (décès 1946)

Carte extraite du site géoportail

vendredi 1 juillet 2016

L'histoire familiale... et la réalité !

Comme je le disais dans l'article « comment débuter », il faut parfois se méfier de « l'histoire familiale » telle que racontée par les anciens et s'appliquer à toujours vérifier ses sources.

Pour débuter, un peu de géographie pour situer les lieux de « l'intrigue ».

Mon arrière-grand-père Jean LABAUNE (dont je vous avais parlé dans cet article) est originaire de Issy-L’Évêque, dans le département de la Sâone-et-Loire, en région Bourgogne. Au début de XXe siècle, la commune compte un peu plus de 2000 habitants.
Extrait du site Géoportail


La Carneille, là où il s'est installé après son mariage est une commune du département de l'Orne en Normandie et compte 802 habitants en 1911. C'est sur cette commune que se situe le Château du Bois-André dans lequel il est censé avoir été garde-particulier.
Extrait du site Géoportail

Les 2 communes sont distantes d'environ 450km.

On m'a toujours dit que c'est mon arrière-grand-père, Jean LABAUNE  qui était venu de Bourgogne en Normandie en tant que garde particulier.
D'après ce que ma grand-mère m'avait raconté, ses parents étaient restés en Bourgogne et Jean n'était retourné là-bas que pour les enterrer.
C'est aussi la version de laquelle se souvient mon père.

Or, sur l'acte de mariage de Jean en décembre 1911, ses parents, André LABAUNE et Marie ROY sont dits « domiciliés à La Carneille ».

Extrait de l'acte de mariage de Jean Labaune le 2 décembre 1911



Je suis donc allée consulter les recensements de La Carneille en 1911 et j'ai trouvé ça :

Extrait du recensement de La Carneille en 1911


Surprise ! Au Bois-André, lieu-dit du fameux château,  vivaient donc André et Marie, les parents de Jean et 2 de leurs fils, les 2 plus jeunes frères de mon arrière-grand-père : Louis-Henri né le 26 mai 1891 et Jean-Claude né le 15 août 1892. Mais aucune trace de mon arrière-grand-père !

Le mystère s'épaississait d'un coup : ce serait donc le père de mon arrière-grand-père qui était garde-particulier et qui s'était installé en Normandie avec sa femme et leurs deux plus jeunes enfants.
Mais où est donc mon arrière-grand-père alors que sur son acte de mariage en décembre 1911, il est déclaré « domicilié à La Carneille ».

Extrait de l'acte de mariage de Jean Labaune le 2 décembre 1911

Vérifions les dates : le recensement a été dressé en mars 1911 et le mariage date de décembre 1911. Mon arrière-grand-père serait donc arrivé en cours d'année 1911.

Puis j'ai eu l'idée d'aller consulter la fiche matricule de Jean : une partie du brouillard s'est dissipé...

Sur la fiche, j'ai trouvé ça :

Extrait de la fiche matricule de Jean Labaune


Mon arrière-grand-père était donc sous les drapeaux au moment du recensement et s'est installé à La Carneille à sa mise en disponibilité en septembre 1911 comme l'indique sa fiche dans la partie « Localités successives habitées » :

Extrait de la fiche matricule de Jean Labaune

Et au passage, sur sa fiche, j'ai aussi découvert ça :



L'erreur sur le nom ne serait peut-être donc pas dû à l'officier d'état civil au moment du mariage (comme je le disais dans cet article) mais au recruteur militaire, l'officier d'état civil ayant peut-être tout simplement recopié les informations du livret militaire...


A tout hasard, j'ai consulté les recensements d'Issy-L’Évêque, en Bourgogne :
- en 1906, André et Marie vivent avec leur plus jeune fils Jean Claude. Mon arrière-grand-père vit aussi à Issy-L’Évêque, il y est domestique agricole.


Extraits du recensement de Issy-L’Évêque en 1906

- en 1921, André et Marie sont de retour à Issy-L’Évêque .

Extraits du recensement de Issy-L’Évêque en 1921

- en 1926 : ils n'y sont plus, deux possibilités : ils ont déménagés ou ils sont décédés...


Les 2 frères aînés de mon arrière-grand-père se sont mariés en Bourgogne en 1909 et 1910, il faut que j'arrive à me procurer leurs actes de mariages afin de voir où étaient domiciliés André et Marie à ce moment là.

Pour l'instant, je sais donc qu'il sont arrivés à La Carneille entre 1906 et 1911. Et qu'ils sont ensuite reparti, mais quand ? Avant ou après la guerre? Sachant que leur 5 fils étaient mobilisés... (mais ça, j'en parlerai une autre fois!)

Donc reste encore quelques mystères à éclaircir...

lundi 27 juin 2016

Les ressources disponibles en ligne que j'utilise

Les registres

Quand on commence en généalogie, c'est la première ressource à laquelle on s'intéresse.

Depuis 1792 et la révolution, ce sont les registres d'état civil qui recueillent les naissances, mariages et décès des individus. Ces registres sont accompagnés des tables décennales qui recensent par tranche de 10 ans toutes les naissances, mariages et décès. Ces tables facilitent grandement les recherches puisqu'elles évitent la consultation systématique des registres.

Avant 1792, ce sont les registres paroissiaux qui recueillent les baptêmes, mariages et sépultures. Ils étaient tenus par les curés et leur lisibilité peut varier énormément d'une commune à l'autre. Certains écrivaient très bien tandis que d'autres étaient à peine lettrés.
Pour cette époque, point de tables, pas d'autres choix pour retrouver ses ancêtres que la lecture systématique des registres.


La consultation des registres, c'est un peu la base quand on fait de la généalogie mais parfois, on aimerait aller un peu plus loin pour en connaître plus sur la vie de nos ancêtres et là, avec la numérisation progressive des archives, d'autres ressources deviennent accessibles.


Les fiches matricules :

Ces fiches retracent le « service » militaire des hommes, ce service durait une vingtaine d'année. Il y avait une partie de service « actif » sous les drapeaux mais ensuite, les hommes passaient dans la réserve et n'étaient libéré qu'au bout d'une période bien définie.


Cet article vous expliquera mieux que moi les lois de recrutement.

Sur ce lien, il est expliqué ce que contient la fiche matricule et ce qu'on peut espérer y trouver.

Les fiches matricules sont maintenant disponibles sur la plupart des sites d'archives en ligne.

En moyenne (ça varie selon les départements), elles sont disponible depuis la classe 1870 (hommes nés en 1850) aux années 1920 (hommes nés vers 1900). On peut donc espérer y trouver 1 ou 2 génération de nos ancêtres.

J'aime les consulter car cela donne certains détails sur le physique des ancêtres hommes mais aussi sur la vie de ces hommes pendant leur « service » comme les condamnations ou encore les décorations.
On peut aussi y retrouver leur parcours pendant la Première Guerre Mondiale.

Pour approfondir le parcours militaire, notamment au cours de la Première Guerre Mondiale, on peut s’intéresser au site « Mémoire desHommes » qui regorgent d'archives en tout genre.


Les recensements nominatifs de population

Autre ressource désormais disponible en ligne sur la plupart des sites, les recensements listent, par commune, l'ensemble de la population, foyer par foyer.
Cela peut servir pour vérifier si l'ancêtre vivait bien dans la commune et aussi vérifier la composition du foyer.

Par exemple, ne trouvant dans les registres qu'un seul enfant pour un couple, j'ai pu vérifier dans les recensements qu'effectivement, il n'y avait pas eu d'autres enfants et, a contrario, j'ai pu vérifier dans une autre famille qu'il existait des frères et sœurs qui devaient être né ailleurs car je n'avais pas trouvé leur naissance dans la commune de naissance de l'ancêtre.


Il existe d'autres ressources (variables selon les départements) mais pour l'instant, ce sont celles que j'utilise.


Mais depuis que j'ai commencé à écrire ce blog et à réfléchir aux articles que je pourrais y mettre, aux détails que je voulais y incorporer, je découvre de nouvelles sources pour, par exemple, replacer mes ancêtres dans leur contexte historique local ou découvrir en quoi consistait leurs métiers....



Les adresses des sites des archives départementales que je consulte régulièrement :

vendredi 17 juin 2016

Pierre Guérin, sieur de Belenclos : le premier maire

Rendons à César ce qui est à César : si toute la partie généalogique est issue de mes recherches personnelles, une grande partie des infos de cet article (notamment toute la partie « historique ») est issue du numéro spécial du Journal Communal de La Selle La Forge du 14 décembre 1989 édité à l'occasion des 200 ans de la parution du décret qui créait les municipalités le 14 décembre 1789.
Dans ce numéro spécial était publié l'important travail de Fabrice Viel consacré à « Deux siècles d'administration et de vie municipale à La Selle La Forge ».
Je ne sais pas exactement qui est Fabrice Viel mais qu'il en soit remercié !

Pour situer géographiquement, La Selle La Forge est une commune de l'Orne, en Normandie, située au nord-ouest du département à proximité de la ville de Flers. Peuplée d'après le dernier recensement en 2013 de 1 432 habitants, elle en comptait 965 en 1793 et 1 050 en 1800.

Commençons par un rappel historique.

L'article III de la Déclaration des droits de l'homme et du citoyen édictée par les constituants le 26 août 1789 est le premier texte à proclamer la souveraineté nationale et à reconnaître les droits civiques du peuple français. C'est en vertu de cette loi fondamentale qu'on procède régulièrement au renouvellement des conseils municipaux.

Jusqu'à la fin de l'Ancien Régime, il n'existait, dans le cadre de la petite paroisse rurale qu'était La Selle, aucune organisation municipale proprement dite. Les habitants s'assemblaient « en forme de commun et général » sur convocation de leur syndic (agent de la communauté rurale élu par les chefs de famille pour agir au nom de la collectivité et prendre soin de ses intérêts) ou au son de la cloche « à l'issue de la grand'messe paroissiale » ou des « vespres » pour délibérer des affaires de la communauté.

En 1787 , s'opéra une profonde modification de l'organisation administrative des campagnes. Un édit de juin, complété par le règlement du 15 juillet suivant, établissait dans chaque communauté rurale deux sortes d'assemblée :
- une assemblée paroissiale composée de taillables payant au moins 10 livres d'imposition foncière. Les taillables sont les contribuables assujettis au paiement de la taille, impôt direct d'Ancien Régime. Le Clergé et le Noblesse, ordres privilégiés, ne payaient pas cette redevance.
- une assemblée municipale de 6 membres élus parmi les hommes de plus de 25 ans, ayant un an de résidence dans la paroisse et payant au moins 30 livres d'impôt.
Ces assemblées avaient le soin de gérer les intérêts locaux, l'application sur leur territoire des décisions du gouvernement, l'entretien des bâtiments communaux et la répartition et collecte des impôts.
La constitution définitive des municipalités rurales souffrit en général d'un certain retard et ce n'est finalement qu'en mai 1788 que la liste en fut établie pour ce qui concerne La Selle La Forge.

Les circonstances historiques et le contexte politique ne permirent pas à cette institution d'acquérir une maturité ni de procurer les bienfaits que le gouvernement en avait espéré.
La loi du 12 novembre 1789 mit fin à son existence.

Cette loi décidait de la création d'un municipalité dans chaque paroisse qui deviendrait bientôt commune et un décret du 14 décembre suivant en précisait le mode de désignation.

Les élections eurent lieu en janvier-février 1790. A La Selle La Forge, le corps municipal était formé de 5 officiers municipaux et présidé par le maire directement élu par les citoyens actifs.
Étaient électeurs ou « citoyens actifs » les hommes agés de 25 ans ou plus, ayant un an de domicile dans la commune et payant dans la commune une contribution directe de la valeur locale de trois journées de travail.

A l'aube de le Révolution Française, les communautés rurales du Bocage, en quête d'un individu susceptible de les représenter, se tournèrent assez souvent vers leur curé, leur notaire, leur médecin....

Ce ne fut pas le cas à La Selle La Forge.

Pierre Guérin naît le 10 avril 1741 dans la paroisse Saint Sauveur de La Selle. Il appartient à la branche des Guérin « Belenclos ». Il est le fils de François Guérin et de Marguerite Delaunay qui se sont mariés dans la même paroisse le 27 novembre 1738.
Il se marie le 4 mai 1762 à Bellou en Houlme avec Charlotte Leportier. De cet union naîtront 10 enfants.

À la suite de l'édit de 1787, la première municipalité s'organise. Pierre Guérin en est le greffier.

Compte tenu de ses fonctions et de ses compétences, c'est lui qui fut choisi lorsqu'il fallu élire un maire en 1790.

Le premier maire appartient au négoce mais le vocable « marchand » sous lequel il est désigné renseigne fort mal de son activité précise. On peut penser que que son commerce fut en liaison avec la production agricole. Son père, François Guérin « Belenclos » apparaît comme « propriétaire », il était relativement aisé, tenant une certaine puissance socio-économique de l'étendue de la terre qu'il exploitait, de l'emploi qu'il procurait à la masse paysanne et de la possession d'animaux de trait.

Son mandat de maire arrivé à expiration, Pierre Guérin ne reparaît dans la vie publique qu'en 1798. La famille Guérin ayant l'un des siens « aux Chouans », il est possible que sa carrière ait pâti des agissements contre-révolutionnaires de son petit-cousin Jacques Charles Guérin « des Rivières » qui n'est autre que le célèbre chef chouan, lieutenant de la Légion de Flers, plus connu sous le pseudonyme de « Voltige » auquel la ville de Flers dédia plus tard une rue. Jacques Charles guérin est le fils de Charles Guérin sieur des Rivières, cousin germain de Pierre Guérin.

Devenu veuf, Pierre Guérin épouse en secondes noces le 24 juin 1793 Madeleine Fouche originaire de Landigou.

À partir d'octobre 1798, Pierre Guérin représente les intérêts de sa commune en qualité d'agent municipal au sein de la municipalité du canton de La Carneille.

En juin 1799, il est nommé maire provisoire puis maire à part entière. Mais le mois suivant, le premier préfet du département lui préférera quelqu'un d'autre.

Le premier maire de la Selle La Forge décède le 6 décembre 1810 à l'âge de 69 ans.

Le dévouement au service de l'administration municipale est traditionnel et héréditaire chez les Guérin « Belenclos ». François Guérin (1768-1840), fils de Pierre Guérin fut conseiller municipal de 1813 à 1832. François Guérin (1799-1881) fils de François, petit-fils de Pierre, fut conseiller municipal de 1860 à 1881 et maire de 1862 à 1870. Son frère, Arsène Guérin (1811-1884) fut conseiller municipal en 1884.
Eugène Guérin (1850-1927), grand-père de ma grand-mère paternelle, arrière-petit-fils de Pierre Guérin et neveu de François et Arsène ci-dessus nommés, fut conseiller municipal de 1900 à 1927.

Plusieurs autres de mes ancêtres directs furent membre du conseil municipal de La Selle La Forge.
L'arrière-grand-père de ma grand-mère et beau-père d'Eugène Guérin, Jacques Halbout (1807-1884) fut conseiller municipal de 1865 à 1881.

Du côté maternel de ma grand-mère, Louis François Lecornu (1792-1857) fut conseiller municipal de 1832 à 1860. Son fils François Lecornu (1815-1884) le fut de 1874 à 1884.

lundi 13 juin 2016

Labaume ou Labaune ?

Je m'appelle « Labaume » et je me suis longtemps demandée pourquoi nos cousins bourguignons s'appelaient « Labaune » et aussi pourquoi quelques petits vieux, quand ils parlaient de mon arrière-grand-père, parlaient du « père Labaune ».

Et grâce à mes recherches, j'ai trouvé pourquoi.

Mon arrière-grand-père, Jean LABAUNE est né en 1888 à Issy L’évêque en Saône-et-Loire.

D'après ce que je sais, il était garde particulier pour un châtelain là-bas, en Bourgogne.

Puis ce châtelain a acheté un château en Normandie, plus exactement le château du Bois-André à La Carneille. Et mon arrière-grand-père l'a suivi pour être garde-particulier dans ce petit coin d'Orne.

Dans ce château, mon arrière-grand-mère, Augustine POTTIER, y travaillait en tant que domestique.

Ils se sont mariés le 2 décembre 1911 et sur le registre, l'officier d'état civil s'est trompé et a écrit « Labaume » au lieu de « Labaune ». L'erreur n'a pas été rectifiée et quand mon grand-père est né, il a pris le nom de « Labaume » ainsi que tous ses descendants.

Voilà pourquoi nous ne portons pas le même nom que nos cousins bourguignons ! La faute à un officier d'état civil qui a mis une patte en trop au nom de Jean.

D'après ce que ma grand-mère m'avait raconté, Jean n'est retourné en bourgogne que pour enterrer ses parents.

Pour aller plus loin, j'aimerai trouver :
- quand exactement mon arrière-grand-père est arrivé en Normandie ?
- quel était le nom de ce fameux châtelain ?

dimanche 12 juin 2016

Comment débuter ?

Quand je parle généalogie avec des amis, c'est la question qui revient systématiquement.

Je dirai que la première chose à faire, c'est interroger les vivants : parents, grands-parents, arrière-grands-parents si on a la chance de toujours les avoir mais aussi oncles, tantes, cousins même éloignés.

J'ai ainsi retrouvé la trace des parents de mon arrière-grand-mère paternelle grâce à une cousine de ma grand-mère qui se souvenait où ils étaient décédés entre les 2 guerres.

Les interroger sur les dates et lieux de naissance, mariage, décès : tous les événements qui ponctuent une vie et dont on trouve la trace dans les registre d'état civil.

On peut aussi essayer de trouver les « papiers » de famille comme les livrets de famille.

Prendre des notes et surtout, règle d'or, ne pas tout prendre pour argent comptant et vérifier ce qu'on trouve.

Les recherches : de mes débuts à maintenant

Quand j'ai commencé la généalogie, il n'y avait pas d'autre choix que de se rendre aux archives départementales du département : du côté de maman, c'est l'Orne et donc Alençon. Du côté de papa, c'était un peu plus compliqué : il y a l'Orne, mais aussi le Calvados, la Mayenne et surtout la Saône-et-Loire.

Et quand tu habites dans l'Orne, autant se rendre à Alençon, Caen ou Laval était faisable dans la journée, autant un déplacement à Mâcon se révélait bien plus compliqué !

J'ai donc commencé doucement, d'abord dans les mairies aux alentours (mes racines ornaises sont dans un rayon d'une trentaine de kilomètres maximum, donc ça allait, il fallait juste tomber sur le créneau horaire d'ouverture de la mairie, surtout dans les petites communes).

Puis je suis passé à la vitesse au dessus et je suis allée aux Archives Départementales et j'ai commencé par celles de Laval.

Là-bas, la plupart des registres d’État Civil était déjà numérisé et les recherches se faisaient sur un ordinateur : il suffisait de cliquer sur la commune recherchée puis sur la période recherchée et de consulter le registre.

Quand quelques temps plus tard, je me suis rendue pour la première fois aux archives d'Alençon, j'ai cherché les ordinateurs, il n'y en avait pas, les recherches se faisaient encore sur les registres papier : c'est là que j'ai compris que la Mayenne était un précurseur dans la numérisation de ses archives, ça a d'ailleurs été le premier département à mettre ses archives en ligne et que l'Orne était bien à la traîne...

A Caen, j'ai découvert les microfilms : l'intermédiaire entre le registre papier et la numérisation.

Puis le hasard a voulu que je trouve mon premier emploi dans la Nièvre, à moins de 150km de la terre de mes ancêtres bourguignons : l'occasion a fait le larron et j'en ai profité pour débuter mes recherches du côté de l'arrière grand père de mon papa.

Puis mon parcours professionnel me ramenant en Normandie, j'avais laissé cette branche en stand by.

Puis, petit à petit, les départements ont mis leurs archives en ligne. La Mayenne a été précurseur et je pense aussi incitateur auprès des autres départements et je peux désormais tout faire bien installée devant mon ordinateur à la maison.

La plupart des départements donnaient accès à leurs archives de façon gratuite sauf quelques-uns, parmi lesquels le Calvados !
Mais depuis le début d'année (ou fin d'année dernière, je ne sais plus..), les archives du Calvados sont devenues gratuites et youpi, j'ai pu reprendre les recherches sur ce département.


Je cherche dorénavant sur les 5 départements normands : Orne, Calvados, Manche, Eure et Seine-Maritime et la Saône-et-Loire.

samedi 11 juin 2016

Comment ça a commencé ?

Je fais de la généalogie depuis presque 20 ans (ça ne me rajeunit pas... ^^).
Il y a eu des périodes pendant lesquelles j'en ai moins fait et d'autres où ça me reprend (comme maintenant).

Avec la mise en ligne de la plupart des archives départementales, ça devient plus facile d'en faire souvent...

Je ne sais plus exactement quand j'ai commencé mais je sais que je dois le virus en partie à mon tonton Gilbert, un des frères de maman. Il avait déjà fait un gros travail sur la généalogie du côté de maman et ça m'a donné envie de partir à la découverte des ancêtres de papa et de comprendre pourquoi nous avions un nom de famille unique en Normandie !

Puis, j'ai rencontré l'homme de ma vie, nous avons fondé une famille et j'ai donc tout naturellement commencé les recherches de son côté pour pouvoir constituer l'arbre de mes filles.

Et j'aime tellement ça que j'ai même commencé les recherches pour une collègue.

En fait j'aime autant le fait de découvrir les ancêtres qui concernent mes filles que la recherche elle-même. (D'ailleurs quand je vois le tarif de généalogistes professionnels sur le net, faudrait que je songe à me faire rémunérer !! lol)

Pourquoi ce blog ?

La généalogie, c'est ma passion. J'en fait le plus souvent possible et parfois je tombe sur des événements, des ancêtres particuliers, des anecdotes et j'ai envie d'en parler quelque part, de ne pas tout garder pour moi.

Je parlerai donc ici de quelques ancêtres particuliers mais aussi de généalogie en général.


Je parlerai peut-être des branches qui me posent souci dans l'espoir de les débloquer.